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un autre regard

Blog de la section du parti communiste de l'agglomération d'Elbeuf

Martin Niemöller : la résistance par les mots

Publié le 29 Avril 2012 par PCF ELBEUF in Histoire sociale

 

Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes 
Je n’ai rien dit 
Je n’étais pas communiste. 

Lorsqu’ils sont venus chercher les sociaux-démocrates 
Je n’ai rien dit 
Je n’étais pas social-démocrate. 


Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes 
Je n’ai rien dit 
Je n’étais pas syndicaliste. 

Lorsqu’ils sont venus chercher les catholiques 
Je n’ai rien dit 
Je n’étais pas catholique. 

Lorsqu’ils sont venus chercher les Juifs 
Je n’ai rien dit 
Je n’étais pas Juif. 

Puis ils sont venus me chercher 
Et il ne restait plus personne pour protester.

Martin Niemöller (1892-1984)

Fils de pasteur, il entre à 18 ans comme cadet dans la marine impériale. En 1918, il devient commandant de sous-marin.

Après la guerre, il s’engage dans un corps franc contre les communistes avant d’entamer des études de théologie.

Niemöller a d’abord de la sympathie pour le NSDAP (parti nazi), pour lequel il a voté dès 1924.

Simple pasteur dans la banlieue de Berlin, Martin Niemöller proteste cependant quand, en septembre 1933, l'Église protestante est soumise au régime nazi et que les pasteurs « non aryens » en sont expulsés.

Il forme alors, avec d'autres pasteurs antinazis, une nouvelle organisation nommée « Ligue d'urgence des pasteurs » qui travaille à l'intérieur de l'Église pour combattre cette nazification. Quand l'Église protestante devient, en 1934, l'Église du Reich, Niemöller et d'autres opposants rompent avec elle pour fonder l'Église confessante. Celle-ci combat directement, dès 1934, la dictature et surtout l'idéologie nazie qu'elle qualifie de non chrétienne et de non morale.

Niemöller a été arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. En 1941, il a été transféré au camp de concentration de Dachau.

Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945, il se consacre par la suite, jusqu'à sa mort en 1984, à la reconstruction de l'Église protestante d'Allemagne.

Niemöller était convaincu que l'Allemagne et l'Église (« coupable » par action et omission) partageaient une « responsabilité collective » eu égard aux atrocités nazies.

 

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