Conseil municipal d'Elbeuf : déclaration des élus communistes

Le 28 mars 2014

Déclaration des Elus PCF d’Elbeuf  

Mesdames, Messieurs, Cher Collègues,

Dimanche dernier, les elbeuviennes et elbeuviens ont décidé de renouveler leur confiance à une équipe municipale de rassemblement à gauche dont le projet s’inscrit dans la proximité envers les habitants à l’appui de services publics locaux, reconnus.

Ils ont majoritairement soutenu une action dont la matrice est fondée sur le vivre ensemble, dans une ville où les crises économiques successives ont généré, depuis des décennies, une situation sociale souvent alarmante.

Si notre population a vu dans cette élection l’occasion de répondre à la question : « Quelle équipe, pour quelle gestion ? », il faudrait être aveugle pour ne pas constater que notre commune, comme les autres, n’est pas restée hermétique à une situation nationale très dégradée.

Le scrutin de dimanche dernier a été marqué par une forte abstention, certes moins grande qu’en 2008. Mais, il est à relever que moins d’un électeur sur 2 s’est exprimé par les urnes, avec un taux de votes exprimés plafonnant à 48,59% !

Cette situation, largement partagée sur l’ensemble du territoire national, doit imprégner notre activité d’élus.

L’abstentionnisme ne se combat pas par des discours aussi justes et justifiés soient-ils, mais elle ne reculera qu’au regard de nos actes et de nos décisions.

Nous ne sommes plus les candidats d’un camp ou d’un autre, nous sommes les élus d’une ville et de l’ensemble de ses habitants du centre- ville au buquet en passant par le puchot.

Dimanche dernier, certains ont voté pour la liste d’union de la gauche et nous les en remercions.

D’autres ont préféré faire un choix diffèrent. Un choix bien souvent dicté par le dépit et le rejet d’une politique nationale qui tourne le dos aux promesses électorales.

On le voit bien, la défiance vis-à-vis du monde politique se nourrit des promesses non-tenues. Elle s’aggrave à chaque renoncement. Elle se creuse à chaque fois que les valeurs s’effacent devant un pragmatisme faussement évident.

L’actualité politique de ces derniers mois ne manque pas d’exemples permettant d’expliquer les résultats constatés dimanche dernier à Elbeuf comme sur l’ensemble du territoire.

Nul besoin ici d’établir la liste de ces exemples que nous avons tous en mémoire et, d’ailleurs, d’autres le feront de toute façon plus que de raison.

Mais, qu’on le veuille ou non, le contexte est là et Elbeuf n’y échappe pas, bien au contraire

Nous communistes avons adhérer à un projet tourné entièrement sur Elbeuf et ses habitants. 

Un projet responsable reposant sur une réduction de la dette, une maîtrise des dépenses de fonctionnement, un haut niveau d’investissement…sans augmenter la pression fiscale qui pèse sur les épaules de nos concitoyens.

Un projet, qui loin de jouer sur les divisions, les peurs ou les caricatures, s’efforce d’englober l’ensemble de la population en faisant du vivre-ensemble la pierre angulaire de notre action.

Un projet respectueux d’Elbeuf, de son Histoire, de son identité mais tourné vers l’avenir avec confiance, sans se recroqueviller sur une vision passéiste et étriquée.

Un projet qui se donne pour ambition de faire d’Elbeuf une ville agréable à vivre, sans angélisme mais sans se complaire non plus dans une vision caricaturale et alarmiste que certains véhiculent pour des raisons idéologiques.

Mais le temps des promesses est révolu. Cet inventaire n’aura que le sens que nous lui insufflerons par notre action, dans un dialogue constant avec la population.

Nous ne pourrons pas influer sur un contexte national aussi dégradé soit-il. Et d’ailleurs, nous n’avons pas été élus pour cela. Mais par contre, nous devons œuvrer pour donner à chaque habitant de notre ville les moyens de résister au mieux à celui-ci.

J’ai bien entendu dans les médias, au soir du premier tour de l’élection municipale, les représentants du Front National dire qu’en cas de victoire, leur priorité serait d’imposer des économies drastiques dans les budgets communaux. Décidément, il est temps de sortir de cette logique austéritaire.

Tout au contraire, la commune, la nôtre tout particulièrement, doit s’afficher comme le bouclier contre tous les excès austéritaires.

C’est en tout cas dans cet esprit que les élus communistes ont accepté de figurer sur les listes de rassemblement à gauche et de siéger dans la majorité municipale.

Nous refuserons que nos finances soient broyées entre la mâchoire de l’austérité gouvernementale et celle de l’hystérie du Front National.

Ce combat âpre au service de l’intérêt général, nous sommes prêts à le mener à vos côtés M. MERABET et aux côtés des habitants.